Stopper les benzodiazépines

Contenu publié le : 16 juin 2021 et modifié le: 17 décembre 2021

Une équipe de psychologues lyonnais, en lien avec l’association PROSOM, lance un programme de recherche destiné à des adultes (18-65 ans) souffrant d’insomnie, consommateurs de benzodiazépines depuis plus de 6 mois et souhaitant s’en libérer. Ils bénéficieront d’un programme de sevrage complet,  à distance,  dans le cadre d’une étude scientifique financée par la fondation Alcea : visioconsultations psychologiques, évaluations neuropsychologiques et suivi de 2 ans. Sous réserve d’éligibilité, elle offre gratuitement aux personnes dépendantes une meilleure chance de se libérer de ces médicaments.

Pourquoi stopper sa consommation de benzodiazépines ?

prescription benzodiazepineLes benzodiazépines et apparentées (« benzo ») sont des médicaments prescrits comme somnifères ou calmants. La Haute Autorité de Santé (HAS) limite leur prescription à 4 semaines, pourtant cette durée de prescription est souvent dépassée, si bien qu’un consommateur sur dix en consomme depuis des années ! Molécules intéressantes sur des prises ponctuelles ou de courte durée, elles ne sont pas indiquées pour le traitement de l’anxiété ou de l’insomnie chroniques.

La France et l’Espagne sont les pays en Europe où la consommation de benzodiazépines est la plus élevée. En 2015, 10% des français ont consommé au moins une fois une benzodiazépine à indication anxiolytique et 5% à indication hypnotique. 2% des adultes français en consomme de manière abusive. Une personne de plus de 65 ans sur trois en consomme régulièrement, malgré des risques bien connus pour cette tranche d’âge.
Lors du confinement 2020 pour l’épidémie COVID-19, l’initiation de nouvelles prescriptions a augmenté de 8% par rapport à l’année 2019.

Quels sont les risques ?

Lorsque la prescription est prolongée,  la prise de benzodiazépines entraine des risques d’accoutumance et de dépendance et ne permettent pas de guérir de l’insomnie. Les traitements efficaces au long cours de l’insomnie sont les thérapies cognitivo-comportementales (TCC).
Avec ce programme de recherche « BenzoStop » l’idée est d’accompagner le sevrage et d’évaluer les résultats.

Si vous voulez participer, rendez-vous sur le site dédié à cette recherche et faites une pré-inscription. L’équipe vous demandera de compléter des données sur vos troubles, et si vous remplissez les conditions, vous pourrez bénéficier de ce programme expérimental.

Pour en savoir plus : www.benzostop.org

 

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