Contenu publié le : 27 octobre 2023 et modifié le: 31 octobre 2023
Parmi tous les troubles du sommeil, il y en a un qui se distingue particulièrement dans la peur qu’il suscite chez ceux qui en font l’expérience : la paralysie du sommeil.
Ce trouble fait de plus en plus parler auprès du grand public, notamment sur les réseaux sociaux, à travers de nombreux témoignages. Pourtant on estime que moins d’une personne sur quatre en fera l’expérience au cours de sa vie.
C’est d’ailleurs loin d’être un phénomène récent, puisqu’elle est très probablement à l’origine de nombreux mythes à travers les âges et les cultures.
La paralysie du sommeil a aussi fait l’objet de nombreuses représentation artistiques, même si souvent confondue avec le cauchemar, notamment dans Le Horla de Guy de Maupassant. Sa représentation la plus célèbre reste cependant le tableau John-Henry Fuseli intitulé Le Cauchemar.
Paradoxalement, malgré l’angoisse qu’elles peuvent générer, les paralysies du sommeil sont sans gravité pour la santé.
Qu’est-ce qu’une paralysie du sommeil ?
La paralysie du sommeil est une parasomnie qui intervient lors du sommeil paradoxal.
Elle se traduit concrètement par une incapacité à bouger et parler au moment du réveil ou de l’endormissement. Elle s’accompagne dans les ¾ des cas d’hallucinations qui peuvent être visuelles, auditives ou sensorielles. De nombreuses personnes en ayant fait l’expérience rapportent aussi une sensation d’étouffement ou d’écrasement au niveau de leur thorax.
Au bout de quelques secondes, ces symptômes se dissipent et le dormeur retrouve un contrôle normal de son corps.
Il est à noter que ces symptômes sont parfaitement normaux et connus et faire une paralysie du sommeil ne signifie pas que vous êtes en train de perdre la raison !
Mais qu’est-ce qui déclenche tout cela ? En fait la réponse se trouve au niveau de notre cerveau, plus particulièrement lors du sommeil paradoxal.
Le stade paradoxal est celui pendant lequel nous rêvons. Ainsi, pour ne pas que nous nous mettions à vivre nos rêves, notre corps perd tout tonus musculaire le long de ce stade de sommeil. Cette perte de tonus (qu’on appelle atonie musculaire) cesse à la fin du sommeil paradoxal.
Cependant, cette atonie musculaire n’est pas totale et ne concerne pas nos muscles assurant des fonctions vitales, telle que la respiration, ainsi que les muscles de nos paupières.
Que se passe-t-il alors si nous nous réveillons trop vite, pendant que notre corps est en pleine atonie musculaire et que nous sommes encore en train de rêver ? Vous l’aurez deviné, c’est dans ce cas précis que se déclenchent les paralysies du sommeil.
Que faire lors d’une paralysie du sommeil ?
Tout d’abord, se rendre compte que vous faites une paralysie du sommeil est un excellent moyen de dédramatiser la situation. Les méthodes de relaxation comme la respiration abdominale fonctionnent également. Une autre méthode consiste à ce concentrer sur ses extrémités, comme ses orteils, et essayer de les faire bouger petit à petit.
Cette liste n’est pas exhaustive mais gardez à l’esprit que le plus important est d’essayer de vous détendre le temps que la paralysie passe. Malgré la peur, il ne peut rien vous arriver !
Avoir une bonne hygiène du sommeil permet de limiter les risques d’apparition d’une paralysie du sommeil. En effet, une bonne hygiène de sommeil facilite la transition entre nos différents stades de sommeil. Respectez vos besoins de sommeil, couchez vous et levez vous à des horaires réguliers et ne décalez pas trop votre temps de sommeil entre la semaine et le weekend.
La consommation d’alcool, l’anxiété ou les périodes de stress et une fatigue intense peuvent favoriser l’apparition de ce trouble.
Enfin, il est à noter que les paralysies du sommeil sont très ponctuelles. La plupart des personnes qui en font l’expérience n’en vivront que quelques-unes, voire une seule, dans leur vie. Si vous en faites de façon régulière, cela peut être dû à votre hygiène de sommeil.
SI malgré une bonne hygiène de sommeil vous faites régulièrement des paralysies du sommeil, il est possible que vous soyez atteint d’un autre trouble. Associées à une somnolence intense, les paralysies du sommeil sont notamment fréquentes chez les narcoleptiques.
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