Contenu publié le : 3 avril 2024
Les liens entre sommeil et diabète sont bien connus. Pour aller plus loin, une équipe de chercheurs anglais de l’UK Biobank a mis au point une étude visant à étudier les liens entre sommeil, alimentation et diabète.
Cette nouvelle étude porte principalement sur l’importance d’un temps du sommeil adéquat.
Sur plus de 250.000 participants, suivis sur 12 ans en moyenne, 3.2% ont développé un diabète de type 2. Les analyses statistiques ont été ajustées pour les facteurs liés au diabète de type 2, comme l’âge, le poids, et l’activité physique.
Le risque de développer un diabète de type 2 est plus important chez les participants dormant moins de 5 heures par nuit. Ce risque varie en fonction de la sévérité du manque de sommeil. Comparé aux participants dormant 7-8 heures par nuit, les personnes dormant moins de 5 heures ont 16% de risque en plus de développer un diabète de type 2. Ce risque monte même à 41% pour les personnes dormant 3-4 heures par nuit.
Le fait que l’alimentation contribue au développement du diabète de type 2 est bien connu. L’étude a déterminé un score alimentaire de 0 (mauvais) à 5 (très bon). Le risque de développer un diabète de type 2 est plus important chez les patients ayant un score alimentaire bas comparé aux patient ayant un score de 4-5. L’étude montre aussi que de bonnes habitudes alimentaires ne sont pas suffisantes pour protéger des effets néfastes d’un sommeil trop court.
Plusieurs facteurs limitent l’interprétation de l’étude. D’abord l’évaluation de l’alimentation et du temps de sommeil qui a été établie par questionnaire. Ensuite, les pathologies du sommeil qui sont liées au développement d’un diabète mais qui peuvent aussi diminuer le temps du sommeil, comme un syndrome des apnées du sommeil, n’ont pas été exclues.
En conclusion, il faut dormir suffisamment (7-8 heures par nuit) pour minimiser le risque de développer un diabète de type 2. Avoir une bonne alimentation est une bonne chose, mais n’est pas suffisant pour protéger les individus avec un temps de sommeil trop court.