Contenu publié le : 10 mars 2016 et modifié le: 17 mars 2016
L’endoscopie sous sommeil induit, une avancée dans les techniques d’examens pré thérapeutiques des patients souffrant d’apnées du sommeil ?
Jusqu’à présent les patients, chez qui une apnée du sommeil est diagnostiquée après un enregistrement du sommeil et qui rencontrent un chirurgien ORL pour déterminer si la cause des apnées peut être en lien avec la morphologie de leurs voies aériennes, bénéficient d’un examen clinique ainsi que d’une fibroscopie et/ou d’une imagerie (radiographie, IRM, TDM…)
Ces examens sont réalisés en période d’éveil et ne reproduisent pas forcément ce qui se passe pendant le sommeil.
En effet, durant le sommeil, la structure anatomique des voies aériennes supérieures se modifie du fait notamment de la position allongée et du relâchement musculaire.
L’endoscopie sous sommeil induit serait ainsi une avancée dans le domaine car elle permet de visualiser les sites obstructifs des voies aériennes supérieures lors d’un sommeil artificiellement induit ; et ainsi de se rapprocher au mieux des conditions retrouvées lors du sommeil.
En pratique, cet examen se fait au bloc opératoire avec une anesthésie générale la plus proche possible des conditions de sommeil normales, en position allongée sur le dos.
L’indication de cet examen est actuellement :
– L’échec d’une chirurgie initiale,
– L’absence de sites obstructifs évidents lors de l’examen clinique,
– Et lorsqu’il y a discussion sur plusieurs traitements possibles.
Les contraintes de cet examen sont bien entendu le fait de devoir passer au bloc opératoire pour subir une anesthésie générale, la durée limitée de l’examen qui ne reflète qu’une partie de la nuit et le fait que le sommeil induit par l’anesthésie est un peu différent du sommeil spontané.
Les spécialistes se posent ainsi la question, si l’on arrive à faciliter l’accès de cet examen, de réaliser, cette endoscopie sous sommeil induit, de manière systématique lorsqu’une indication chirurgicale est posée.
D’après la présentation faite par le Professeur Frédéric Chabolle, chef de service ORL-chirurgie face et cou, Hôpital Foch, Suresnes, lors de la table ronde de la SFRMS le 18 Janvier 2016.
Dr Céline Martinot