Contenu publié le : 24 novembre 2020 et modifié le: 17 décembre 2021
Le temps de sommeil conseillé pour un adulte est compris entre 7 et 8 heures par nuit. Ce temps de sommeil est nécessaire à la récupération, aussi bien physique que psychologique. Ainsi, les personnes en manque de sommeil sont plus susceptibles de développer des maladies cardio-vasculaires, des troubles de l’humeur ou encore des troubles de l’attention et de la mémoire. Pourtant, certaines personnes n’ont besoin que de 4 à 6 heures de sommeil par nuit pour être suffisamment reposées. Qui sont ces petits dormeurs et comment font-ils ?
Des mutations génétiques permettraient à ces petits dormeurs de récupérer plus rapidement
Le professeur Ying-Hui Fu, professeur de neurologie à l’Université de San Francisco en Californie, et son équipe mènent des études sur ces individus, ces « petits dormeurs », depuis 2009 pour mieux comprendre leurs besoins en sommeil. Cette capacité serait due à un ensemble de mutations génétiques situées sur les gènes ADRB1 et DEC2.
Une récente étude a également mis en avant le rôle d’un récepteur appelé NPSR1 qui jouerait un rôle dans la régulation de nombreux processus physiologiques, dont le cycle veille-sommeil, l’anxiété, la mémoire et l’apprentissage ou encore la régulation immunitaire.
Pour tester le rôle du récepteur NPSR1, l’équipe du Pr. Ying-Hui a procédé à plusieurs études avec des souris génétiquement modifiées pour avoir la même mutation. Il en ressort que ces souris, bien qu’ayant un temps de sommeil plus court que leurs congénères, étaient toutes aussi performantes dans les épreuves de mémorisation.
Le Pr. Ying-Hui modère cependant ces résultats, les souris ayant un rythme de sommeil très différents du notre.
Quelles applications chez l’être humain ?
Au vu de ces résultats, on est en droit de se demander pour quelles raisons ces mutations ne sont pas davantage répandues chez les êtres humains. Pour le Pr. Ying-Hui, l’hypothèse la plus probable est que ces mutations sont récentes, et n’ont donc pas encore eu le temps de se diffuser au sein de notre espèce.
Bien qu’il soit trop tôt actuellement pour mettre en place des thérapies basées sur ces résultats, une meilleure compréhension du fonctionnement de ces gènes ouvrirait de nouvelles voies dans la prise en charge des troubles du sommeil.
Si vous êtes atteints de troubles du sommeil, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant et à remplir notre questionnaire du sommeil.