Contenu publié le : 11 mars 2024 et modifié le: 11 mars 2024
Pratiquer le Ramadan implique de jeûner pendant la journée, ce qui entraîne des modifications dans l’alimentation et le sommeil. Le soir, les activités spirituelles cherchent à renforcer les relations du croyant envers sa religion.
Pour s’adapter à ce nouveau rythme, les pratiquants vont donc modifier leurs habitudes, ce qui va avoir un impact sur leur sommeil.
Le fait de manger et de faire des activités tardivement a un effet sur le temps de sommeil. Les horaires sont décalés et une étude actigraphique a démontré une diminution du temps du sommeil nocturne due à un coucher tardif et un lever fixé par les exigences scolaires ou professionnels. Ce coucher tardif peut être compensé par des modifications des horaires de travail, avec un début tardif pendant le Ramadan dans les pays musulmans.
Les études du sommeil avec polysomnographie démontrent une diminution de la durée du sommeil paradoxal et une augmentation de la latence du sommeil (c’est -à-dire l’écart entre le moment où l’on cherche à s’endormir et le moment où l’on s’endort). Le fait de manger et de boire en quantités importantes juste avant le coucher semble retarder l’endormissement et peut induire un reflux gastro-œsophagien.
Le soir, il faut donc faire attention à ne pas trop manger et laisser suffisamment de temps entre le repas et le coucher.
Ainsi, pendant le Ramadan, plusieurs études démontrent une augmentation de la somnolence. Ces mêmes études concluent que l’augmentation de la somnolence est une conséquence d’une diminution du temps du sommeil plutôt qu’on effet direct du jeune. L’augmentation de la somnolence due à une diminution du temps du sommeil nocturne peut être compensé par des siestes pendant la journée. Veillez cependant à ne pas les faire trop tard dans la journée.
L’adoption d’horaires décalés a un impact sur les systèmes circadiens : le température interne est augmentée le soir. Les études concordent sur une diminution de la sécrétion de la mélatonine pendant la période de jeûne, mais les effets sur le profil de sécrétion sont contradictoires malgré une exposition tardive à la lumière.
Le Ramadan affecte donc le sommeil à la fois par rapport à sa durée mais aussi par un effet sur les systèmes circadiens. Il augmente aussi la somnolence, ce qui peut diminuer la vigilance. Les effets peuvent être compensés par un temps du sommeil adéquat avec, si besoin, des siestes pour assurer une bonne vigilance et performance.
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